À Ury (sud 77), l’association Saint-Martin fait du handicap une force de vie avec La Foulée des 2 Clochers, organisée par Marie-José Rebelo et 53 bénévoles.
Le 14 septembre 2025, la 2ᵉ édition de La Foulée des 2 Clochers a réuni 197 participants, de 3 à 77 ans, sur deux parcours : la Foulée de 8 km entre les villages de Ury et Recloses (77), et la Foulée Banzaï de 2 km à Ury.

Pour beaucoup, le mot handicap évoque fragilité, dépendance, isolement. Pourtant, ce mot recouvre une réalité trop souvent méconnue : celle d’êtres humains qui, jour après jour, subliment le handicap et transforment leurs limites en forces de vie — pour eux-mêmes et pour les autres.

Sublimer le handicap
Pour ces êtres frappés par le sort ou la maladie, sublimer le handicap, c’est refuser fermement de s’y réduire. C’est lui donner sens, en faire une matière de vie, d’expression, de partage et parfois même d’engagement collectif.
Mais le plus grand obstacle n’est pas toujours le handicap lui-même : c’est le regard que la société pose sur lui.
« À 23 ans, un accident m’a clouée dans un fauteuil roulant. J’ai longtemps cherché un moyen de trouver ma place dans un monde qui ne m’acceptait plus… », confie Marie-José, évoquant le chemin intérieur qui l’a conduite à s’engager pour changer le regard de l’autre.

Changer le regard de l’autre
Si la politique de l’inclusion a progressé, il reste beaucoup à faire pour passer d’une logique d’assistance à une logique de reconnaissance. L’enjeu est d’ouvrir les esprits.
« Après avoir été écartée d’un événement “non accessible”, j’ai choisi d’ouvrir les activités à tous avec l’association Saint-Martin d’Ury, quels que soient le handicap, l’âge ou les différences. Mon objectif est de permettre à chacun de partager, d’ouvrir le regard de l’autre, de lui montrer que nous sommes là, vivants, capables, et que tout est possible. » explique la secrétaire de l’association.

De la résilience à la reconnaissance
Des événements comme La Foulée des 2 Clochers rappellent la force des communautés de cœur — celles des proches, des aidants, des soignants, des amis, mais aussi des municipalités qui offrent leur soutien — unies par la solidarité et le respect.
C’est dans ce partage que naît la reconnaissance des personnes porteuses d’un handicap : la reconnaissance de notre humanité commune, au-delà de toutes les différences.

Un regard à transmettre
Le handicap nous parle à tous, car il révèle notre condition commune : celle d’êtres humains capables de progrès, voire d’exploits insoupçonnables — comme le rappellent, aujourd’hui encore, les Jeux paralympiques *.
Car chacun de nous, à sa manière, peut contribuer à changer le regard porté sur la fragilité et la différence, et à sublimer — d’une façon ou d’une autre — ce qu’on appelle un handicap.
« Le handicap ne peut pas être un handicap. »
— Stephen Hawking ** (1942–2018), astrophysicien et écrivain scientifique.
* Jeux paralympiques, sur Wikipédia.
** Stephen Hawking : comment le physicien le plus connu a changé la vision du handicap ?
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